«Entre Sel & Terre» Association loi 1901 à but humanitaire
Siège social : mairie de Mansle, 16230 MANSLE
Contacts : Catherine RIFFAUD, catherine.riffaud122@orange.fr ; Antoine GASSELING, antoine.gasseling@gmail.com
"Sénégal, terre lointaine et d'aventure, pays du soleil, mais aussi terre d'accueil de fraternité et de convivialité. Tu n'en reviens jamais indemne. Car là-bas, il n'y a pas que le moustique qui parfois te pique la chair. Il y a l'homme qui te touche au coeur, quand ce n'est pas dans ta conscience. Impossible de vouloir se montrer insensible devant tant de chaleur humaine. Et l'envie d'échanger devient forte, trop forte.
Oui, mais échanger quoi ?
Nous avons ce qu'ils n'ont pas, parfois à profusion, et dans de nombreux domaines. Ils ont ce qui nous manque le plus: la joie de vivre, le sourire, le sens du partage et cette nonchalance qui fait dire que demain est un autre jour.
Alors évidemment, nous avons tous été contaminés par l'envie de se revoir et de mettre en mouvement un petit programme d'échanges. Nous n'avons pas la prétention de bousculer l'ordre établi, mais juste leur apporter une pincée de notre sel pour agrémenter et nourrir leurs terres et leur coeur.
Cette poignée d'hommes qui cultivent une terre ingrate sous le feu du soleil, qui arrosent de leur sueur ce que le sol veut bien leur donner, et qui malgré tout font vivre leurs familles avec fierté.
Quelle leçon d'abnégation et de modestie ! Comment cette souffrance au travail peut encore illuminer leur regard d'un large sourire ?
Alors, au final, pas question de se dire adieu. Nous avons une dette humaine pour ne pas dire humanitaire. Nous allons renouveler autant de fois que possible ces poignées de mains fraternelles par la promesse d'une collaboration qui se veut essentiellement technique et un peu économique.
Un appel a été lancé auprès de tous ceux qui disposent d'un peu de savoir, de culture, de temps, éventuellement de moyens … et surtout d'amour à revendre.
Merci pour eux !"
FICHE TECHNIQUE DU PROJET
Localisation : le projet se situe au bord du Lac Rose qui se trouve à environ 25 km au nord-est de Dakar, en bordure de l'Océan Atlantique. Les jardins du Lac Rose s'étendent au nord du lac, sur des terres sablonneuses et arides, aujourd'hui peu exploitées. Le Lac Rose, qui tient son nom par son eau de couleur rose grâce à ses micro-algues, est connu pour sa production de sel d'une part, et pour avoir été le point d'arrivée des fameux raids Paris-Dakar.
Etat des lieux : Une population agricole exploite tant bien que mal ces terres, profitant de la nappe d'eau douce existante à très faible profondeur. Cette eau apparaît en creusant manuellement des petites mares de 1,50m à 2m de profondeur, sur une longueur d'environ 6m. Chaque agriculteur maraîcher possède son propre point d'eau pour exploiter une surface de l'ordre de 1000 à 5000 m2, selon la main d'oeuvre disponible.
L'arrosage se fait manuellement en allant puiser l'eau avec des arrosoirs. Lorsque les légumes ne supportent pas l'aspersion (tomates, concombres, poivrons …) et lorsque le sol est en pente, il est nécessaire de façonner le sol en petits carrés d'un m2 plan avec une bordure pour retenir l'eau. Les travaux culturaux consistent en la préparation du sol, les semis ou plantations, l'entretien, la cueillette et surtout l'arrosage qui occupe la majeure partie du temps et qui rend très pénible l'activité.
Les légumes sont enfin vendus sur place à des marchands qui en font la revente à la capitale. Le prix payé est dérisoire et ne suffit plus à dégager le minimum pour survivre. Or le travail requiert une présence tous les jours de l'année, du lever au coucher du soleil.
Ce que peut apporter notre association :
Proposer un système collectif de pompage mécanique à énergie éolienne, le vent étant permanent ; créer des réservoirs disséminés sur les différentes parcelles, étudier un système d'irrigation. Par principe, la technique du goutte à goutte semble la mieux appropriée. Cette méthode consiste à mettre en place un réseau de canalisations et de tuyauteries dont les perforations correspondent à l'espacement des plantes. Elle présente les avantages suivant :
– nécessite peu de pression en amont
– apport de l'eau au pied de la plante
– pratiquement pas d'évaporation, donc optimisation de l'eau consommée
– plus besoin de façonner le sol en petits carrés plans
– dégager du temps pour assurer le repos nécessaire
– accroitre les surfaces de production
Le financement de telles installations reste un problème majeur. Notre aide se portera sur la constitution des dossiers de micro-crédits, voire de crédits auprès des banques en élaborant les dossiers techniques et les bilans prévisionnels.
La part d'autofinancement sur le budget d'investissement pourrait être assurée en partie par notre association
- Aide à la gestion et à la commercialisation
il ne fait pas de doute que les prix pourront être nettement améliorés si la vente s'organise de façon collective et non individuelle. Il faudra donc imaginer un système type groupement de producteurs, coopérative ou AMAP.
Pour rester traditionnel, la gestion pourrait être confiée à un groupement de femmes, mieux à même pour assurer une certaine rigueur dans cette tâche. Elles auront également la mission de veiller à la qualité de la production, sa constance et son conditionnement.
Une partie de la production pourrait revenir aux distributeurs existants, avec contrat en matière de volume et de prix. Une autre part pourrait être vendue en direct vers des collectivités, grands magasins et sur les marchés de la capitale.
Dans tous les cas, toute la production légumière inscrite dans ce programme devra être commercialisée par l'organisation qui aura été mise en place.
- AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne)
Dans le cas de constitution d'une AMAP, il serait bien d'étendre l'offre avec le concours des autres agriculteurs locaux. Il existe sur place de nombreux producteurs de fruits (mangue, orange, mandarine, ananas, banane, papaye ...etc), producteurs de viande (poulet, boeuf, mouton, chèvre…), producteurs de
lait.
Ce réseau devra donc s'équiper d'un ou plusieurs véhicules isothermes ou frigorifiques pour la collecte et le transport.
Il sera également nécessaire de disposer d'un ban sur un lieu de vente approprié (ex: marché Kermel et/ou différents points de vente sur les marchés de quartier). Pourquoi ne pas envisager à terme une certification ou une labellisation des produits proposés ?
Lire aussi : http://villefagnan.blogs.charentelibre.fr/archive/2014/06/08/courcome-festiv-afrique-entre-sel-et-terre-le-28-juin-185251.html